Transcription
Bonjour et bienvenue à cette édition de À télécharger. Je suis votre hôte, Dave Richardson, et je reçois notre gourou du portefeuille préférée, Sarah Riopelle. Sarah, bienvenue.
Merci de m'accueillir à nouveau.
Bonne année.
Bonne année à vous. Est-ce qu’on peut encore faire ça ? Je ne sais jamais quand il faut arrêter de se souhaiter la bonne année.
C'est la première fois que je vous vois cette année et la première fois que vous me voyez. Je pense que c’est encore à propos, même si on est le 10 janvier. L'année est presque terminée.
Oui, exactement.
Encore aux premiers mois. Vous avez passé de bonnes vacances ? La famille va bien ?
Oui, très bien. Les enfants étaient à la maison. Mes parents sont venus, donc beaucoup de temps en famille, avec les bons et les moins bons côtés. C'est bien de faire une pause, mais c'est aussi bien de se remettre au travail.
Oui, je partage votre avis. Les vacances, c’est bien, mais c’est aussi bien de revenir au travail. Sarah, je ne sais pas si vous allez pouvoir déplacer votre caméra. Parfois nos caméras sont positionnées de manière professionnelle pour nos vidéos sur YouTube. Mais Sarah me montrait sa collection de Lego. Elle est aussi ingénieure. On peut dire en fait que vous êtes ingénieure en gestion de portefeuille, car c'est ce que vous faites. Il n'est donc pas surprenant que vous aimiez les Lego.
L'une des raisons de mon succès est peut-être mon obsession compulsive du détail dans mon travail. Cela m’aide aussi pour mes constructions de Lego de dix mille pièces dans mes temps libres.
Oui, c'est vrai. Mais vous devez vivre aussi un véritable film d'horreur quand un chat géant vient détruire des pans entiers de vos villes. Ça fait partie du défi, j’imagine ?
C'est vrai. Je regardais justement une de mes grandes constructions de Lego et je remarquais le nombre de pièces manquantes que le chat avait volées.
Si vous entendez dire qu'un chat géant erre à Londres, ce n'est qu'une version miniature. Ne le prenez pas au sérieux. J’en profite pour mentionner que je passe souvent cette période de l'année, tout de suite après Noël, pendant le Nouvel An, en Californie du Sud, et ce qui s'y passe est tout simplement incroyable. J’adresse tous nos meilleurs vœux aux habitants de cette région. Je sais que certains de nos collègues vivent dans la région de Los Angeles, alors tous nos vœux leur sont adressés, ainsi qu'à tous ceux qui nous écoutent dans cette région.
Oui, absolument. Les images que nous avons vues sont terribles.
Absolument. Venons-en donc au sujet qui nous occupe. Et je vais mentionner, une fois de plus, comme j'ai commencé toutes nos balados en début de 2025, que nous faisons une série avec environ quinze gestionnaires de portefeuille différents qui parlent de 2024, en regardant un peu en arrière, puis en regardant en avant, autour de leurs points de vue et de ce qui va se passer, ce qu'ils pensent qu'il pourrait se passer en 2025, des thèmes que les investisseurs devraient connaître afin de pouvoir prendre de meilleures décisions concernant leur portefeuille. Sarah, les responsables du marketing sont sur mon dos. Sur vous aussi, j’imagine. Ils nous mettent de la pression continuellement. N'oubliez pas de vous abonner, si vous nous regardez sur YouTube, ou quel que soit l'endroit où vous recevez cette balado, cliquez pour vous abonner. Donnez-nous une critique. L'ensemble fabuleux de Sarah aujourd'hui devrait au moins recevoir cinq étoiles. C'est rose, non ? Le daltonien en moi pense que c'est rose, en tout cas.
Euh, je ne sais pas. Pourquoi pas. Allons-y pour le rose.
En tout cas, c’est adorable. Et faisons la transition, Sarah, avant que vous ne vous impatientiez.
Nous allons parler de l’adorable année 2024 sur les marchés ?
Comment le savez-vous ? Une année adorable, pas vrai ?
Oui, il y a toute une différence entre notre conversation d'il y a un an et celle d'aujourd'hui. Beaucoup d'activité en 2024. Nous sommes arrivés en 2024 en ayant à l'esprit une série de défis macroéconomiques, qui se sont largement estompés au cours des douze derniers mois. L'inflation s'est calmée. Les banques centrales ont commencé à réduire leurs taux d'intérêt, ce qui a permis aux investisseurs d’être plus confiants dans les perspectives économiques. Au début de l'année 2024, nous étions préoccupés par le risque de récession, mais à la fin de l'année, nous étions très confiants dans la possibilité d'un atterrissage en douceur. Les attentes en matière de taux d'intérêt ont fortement évolué au cours de l'année, les investisseurs ayant revu à la baisse leurs estimations concernant le nombre de réductions que les banques centrales pourraient opérer. Cela a eu un impact important sur les marchés à revenu fixe au cours de l'année. Au début de l'année, les rendements obligataires se situaient autour de 4 %, ils sont descendus jusqu'à 3,5 % en septembre, avant de remonter brusquement aux alentours de 4,5 %, après les élections américaines de novembre, pour s'établir aujourd'hui autour de 4,7 % sur les obligations américaines à dix ans. Les rendements obligataires et le marché des titres à revenu fixe ont donc beaucoup bougé en 2024. Les marchés boursiers ont connu quelques poches de volatilité au cours de l'année, mais sont parvenus à dégager des rendements impressionnants pour la deuxième année consécutive, les investisseurs ayant accepté la probabilité de l'atterrissage en douceur que j'ai mentionnée plus tôt. Les rendements les plus élevés ont été enregistrés sur le marché américain, en particulier sur les méga-capitalisations technologiques américaines. Mais le profil s'est étendu à d'autres parties du marché au cours du second semestre, les actions ayant été dopées par la victoire de Donald Trump aux élections de novembre, car les investisseurs américains, en particulier, pensaient que cela signifierait plus de croissance, moins d'impôts et moins de réglementation. Les marchés internationaux ont sous-performé les États-Unis, en particulier après l'élection de Donald Trump, car certaines des politiques qu'il propose pourraient avoir un impact sur les marchés internationaux en faveur de la croissance intérieure. Mais dans l'ensemble, je dirais que l'année a été bonne pour les investisseurs. Les bons résultats des actions et des obligations ont permis aux portefeuilles équilibrés d'obtenir de bons rendements pour la deuxième année consécutive. En fait, sur les cinq dernières années, un fonds équilibré a obtenu un rendement annualisé de près de 8 %, ce qui est assez impressionnant si l'on tient compte de la variété des défis que nous avons dû relever depuis 2020.
Oui, et ce 8 % serait supérieur aux attentes sur une période de cinq ans; nettement supérieur, en fait. Bien que nous ayons traversé de nombreuses périodes difficiles dans le monde réel, dans le monde de l'investissement, et des périodes difficiles en termes de performance du marché également, si nous regardons en arrière, depuis 2022, sur cinq ans, sur une période à plus long terme, la mort annoncée du portefeuille 60/40, comme vous l'avez dit à de nombreuses reprises sur ce plateau, a été grandement exagérée.
Tout à fait. Et cela renforce la nécessité d'essayer d'ignorer les bruits à court terme sur les marchés et de se concentrer sur les rendements à long terme. Nous avons connu beaucoup de volatilité et de changements sur les marchés au cours des cinq dernières années, mais si l'on considère cette période de cinq ans, nous avons en fait généré des rendements assez solides pour un portefeuille équilibré. Il est donc important de ne pas trop se focaliser sur la volatilité à court terme et de rester engagé et concentré sur ses plans d'investissement à long terme.
Voilà. Je ne connais pas de meilleures paroles de sagesse pour commencer l'année. Alors que nous terminons notre rétrospective de 2024, y a-t-il quelque chose qui vous a surpris à propos de cette année ? Depuis notre conversation d'il y a un an, les choses ne se sont pas déroulées tout à fait comme vous l'aviez imaginé. Y a-t-il quelque chose qui vous ait surpris l'année dernière ?
C'est une excellente question. Je pense que l'élément principal a été la résilience générale du marché, en particulier aux États-Unis. Comme vous l'avez mentionné, au début de l'année dernière, nous pensions qu'il y avait une forte probabilité de récession. Mais l'économie nous a vraiment surpris par sa capacité à digérer l'impact de cette augmentation rapide des taux d'intérêt. Nous pensions que l'impact sur l'économie et les marchés pourrait être plus fort qu'il ne l'a été en fin de compte. Les investisseurs ont bien réagi au fait que les taux d'intérêt n'allaient pas avoir un impact aussi important que prévu sur l'économie. Ils ont été enthousiasmés par la combinaison d'une inflation modérée, de taux d'intérêt en hausse et, finalement, de la victoire de Trump aux élections. La deuxième chose qui m'a surprise, c'est la valorisation que les investisseurs étaient prêts à accepter des Sept Magnifiques aux États-Unis. Ce groupe de valeurs technologiques à grande capitalisation a gagné plus de 60 % en 2024, contribuant à plus de la moitié du gain total du S&P 500 pour l'année. L'avenir nous dira si ces actions peuvent répondre à ces attentes enthousiastes. Pour l'heure, nous avons l'impression que les bonnes nouvelles ont été intégrées sur le marché. Mais nous demeurons prudents sur ce segment des marchés à l'horizon 2025. Enfin, la dernière chose qui m'a probablement surprise, c'est la rapidité avec laquelle les investisseurs ont modifié leurs attentes en matière de réduction des taux d'intérêt de la part de la Fed. Ces attentes ont évolué rapidement et de manière assez spectaculaire tout au long de l'année. Au début de l'année, nous nous attendions à six réductions pour l'année. Ce chiffre a été ramené à un seul en avril. Finalement, nous avons obtenu trois réductions et environ 100 points de base au total jusqu’à la fin de 2024. En septembre, on s'attendait à une nouvelle réduction de 150 points de base en 2025. Aujourd'hui, ces prévisions sont ramenées à des réductions de 25 à 50 points de base. Il y a donc eu beaucoup de mouvements et d'attentes concernant les réductions de la Fed et l'impact qu'elles ont eu sur les rendements obligataires tout au long de l'année. Je pense que l'aspect positif de tous ces changements est qu'ils nous ont permis de modifier notre allocation obligataire au cours de l'année. Nous avons profité de cette volatilité, au fur et à mesure que les attentes concernant les réductions de la Fed évoluaient, pour modifier tactiquement la pondération de nos obligations au cours de l'année, ce qui nous a permis d'ajouter un peu de rendement supplémentaire pour nos clients.
Oui, la volatilité des marchés d'actions fait l'objet d'une attention constante, mais les marchés des titres à revenu fixe ont connu une volatilité inhabituelle, à la suite de la crise de la COVID, ou depuis la période qui l’a suivie. Comme vous l'avez dit, il est plus important que jamais d'être tactique, d'être actif dans l'approche dont on tire parti pour les titres à revenu fixe. Le marché a créé de réelles opportunités. Je sais que vous et votre équipe avez su en tirer parti.
Oui, absolument. Par exemple, à l'approche des élections américaines, nous nous attendions à une certaine volatilité des rendements en fonction du vainqueur des élections. Nous avons donc surveillé de près les rendements le soir de l'élection et préparé une opération. Nous avons abordé cette période en sous-pondérant légèrement les obligations. Nous avons observé la hausse des rendements. Vers minuit le soir de l'élection, lorsqu'il est devenu évident que Trump serait le vainqueur, les rendements obligataires ont effectivement augmenté. Cela nous a donné l'occasion d'acheter des obligations et d'augmenter notre pondération vers un positionnement neutre à des prix assez intéressants. Nous surveillons donc en permanence les portefeuilles. Ce n'est qu'un exemple de l'une des façons dont nous gérons tactiquement les portefeuilles. Qui aurait pu imaginer que des gens étaient debout à minuit le soir des élections aux États-Unis pour effectuer des transactions dans les portefeuilles sur le marché ?
Je crois que je l'ai déjà dit, j'étais en train de faire un discours à Vancouver, le soir des élections. J’ai fait un discours pendant un peu plus d'une heure. Pendant le discours, les rendements ont augmenté d'environ 10 points de base sur les bons du Trésor américain à dix ans, ce qui était un signal. Au moment où j'ai commencé à parler, il n'était pas tout à fait certain que Trump allait gagner. Au bout d'une heure, c’est devenu évident. Je voudrais simplement ajouter quelques éléments de contexte avant que nous parlions de 2025. On l’a dit, nous sommes maintenant en 2025 — pas de beaucoup, nous sommes le 10 janvier. Nous avons eu le rapport sur l'emploi aux États-Unis ce matin, qui est sorti un peu plus fort que prévu. Je pense que le chômage a également baissé, ce qui continue à alimenter l'idée que la croissance continue à dépasser les attentes, ce qui crée davantage de problèmes pour l'inflation. Le marché n'a pas apprécié. Vous avez mentionné la valorisation de certaines de ces actions de haut vol, les Sept Magnifiques, et quelques autres qui ont augmenté de façon spectaculaire au cours de la dernière moitié de l'année, et en particulier au cours des deux derniers mois. Nous constatons que ces actions se replient un peu en ce début d'année, car les taux d'intérêt de base, les taux à long terme, ont commencé à augmenter et les attentes, comme vous le disiez, ont été surprises par le fait que les investisseurs se sont très rapidement mis à penser que les taux allaient baisser beaucoup, très rapidement. Et maintenant, certaines de ces attentes doivent probablement être revues à la baisse. Nous serons donc attentifs à cela.
C'est exact. Au début de l'année 2024, les gens pensaient que le taux final des fonds de la Fed serait d'environ 3 %. Ils pensaient donc que la Fed procéderait à des réductions qui nous pousseraient vers le bas vers un niveau de 3 %. Aujourd'hui, ce taux est plutôt de l'ordre de 4 % que de 3 %. Le nombre de réductions que le marché attend de la Fed est donc nettement inférieur. Il faut donc ajuster ses attentes en matière de taux d'intérêt, ce qui aura un impact sur les valorisations que l'on peut donner aux actions sur le marché. Il s'agit donc d'un autre exemple de la nécessité d'examiner constamment les perspectives, de réviser les attentes et de s'assurer que l'on ajuste les portefeuilles et la répartition des actifs dans les portefeuilles pour refléter ces attentes qui évoluent rapidement.
Passons donc à 2025, si ce n’est déjà fait. Quelles sont vos attentes pour 2025 ?
Les conditions de croissance sont favorables à l'aube de 2025. L'économie semble avoir le vent en poupe grâce à l'assouplissement des conditions monétaires. Un atterrissage en douceur est probable. Les risques de récession sont désormais assez faibles. Comme nous l'avons dit, les marchés boursiers semblent être porteurs de nombreuses bonnes nouvelles. Nous pensons donc que la confiance des investisseurs pourrait être mise à l'épreuve par divers risques qui se profilent à l'horizon. Quels sont ces risques ? Il y a la guerre en Ukraine qui dure depuis trois ans, les conflits au Moyen-Orient, le ralentissement de la croissance en Chine. Je pense que la grande inconnue est probablement Donald Trump et son élection comme nouveau président des États-Unis. Il a proposé un certain nombre de politiques pendant sa campagne qui, si elles sont effectivement mises en œuvre, pourraient avoir un impact sur la croissance et l'inflation, à la fois aux États-Unis et dans le reste du monde. Nous devrons donc surveiller cela de très près. Selon notre scénario de base, l'économie mondiale continuera à croître à un rythme modeste dans un contexte d'inflation en baisse, ce qui permettra aux banques centrales de réduire les taux d'intérêt, mais peut-être pas autant que nous l'avions prévu il y a six mois. Avec la récente hausse des rendements obligataires, nous pensons que les obligations se situent désormais à des niveaux qui offrent un potentiel de rendement décent avec un risque de valorisation modeste. Nous apprécions donc le marché obligataire. Après une si longue période de hausse des actions, de nombreux investisseurs pourraient s'inquiéter des valorisations sur le marché des actions. Nous pensons que nos modèles montrent que les excès de valorisation sont concentrés dans les méga-capitalisations américaines. Et qu'en dehors de ce groupe, les actions ont des valorisations qui vont de correctes à attrayantes. Il existe donc des opportunités pour les actions en dehors du marché des grandes capitalisations américaines. Cela dit, compte tenu du chemin parcouru par les actions et de l'évolution rapide des attentes à l'égard de la Fed, nous pensons qu'il faut s'attendre à une volatilité accrue dans les mois à venir. Il y a toujours de la volatilité sur le marché, ce n'est donc pas quelque chose de nouveau pour nous, mais avec beaucoup de prix déjà fixés sur le marché et beaucoup d'inconnues sur ce que Donald Trump pourrait réaliser, je pense que les investisseurs devraient se préparer à une volatilité accrue au cours des prochains mois.
Oui, et les marchés chers ont tendance à entraîner une plus grande volatilité, si l'on se réfère à l'histoire. En effet, les attentes des marchés, lorsqu'ils deviennent très chers, sont très élevées, et il ne faut pas grand-chose pour créer cette volatilité. Si l'on considère l'année dans son ensemble, je pense que 2024 n'a pas été une année particulièrement volatile, mais il y a eu quelques pics à différents moments qui ont été, au niveau historique, assez spectaculaires. Lorsque l'on atteint ces valorisations élevées, il faut toujours garder l'œil ouvert et nous en parlons depuis un certain temps sur ce plateau avec tous les différents invités. Lorsque l'on arrive à ces valorisations, il faut se préoccuper de la volatilité. La volatilité crée des opportunités, mais elle peut aussi créer beaucoup de... Qu'alliez-vous dire ?
J'allais dire que la volatilité est certainement une source d'inquiétude pour les investisseurs. Mais vous l’avez ajouté, je pense aussi qu'elle crée des opportunités pour gérer la répartition des actifs. Nous ne considérons pas la volatilité comme un risque en soi. Nous la considérons comme une opportunité d'ajuster la répartition des actifs et d'ajouter potentiellement des rendements supplémentaires pour le compte des clients.
Alors, justement, comment positionnez-vous les choses pour l'année à venir ?
Nous entamons l'année avec une position neutre dans la répartition des actifs. Alors que nous équilibrons les risques et les opportunités à l'horizon 2025, notre répartition des actifs est neutre. Nous pensons qu'il s'agit d'un bon point de départ, car nous pouvons profiter des opportunités qui se présentent au cours de l'année. Nous maintenons une diversification appropriée sans prendre de risques excessifs et nous cherchons des occasions d'ajuster la répartition des actifs. Comme je l'ai mentionné précédemment, nous estimons que le prix des obligations est raisonnable, et la récente hausse des rendements a amélioré le potentiel de rendement. Nous avons été plus tactiques dans notre allocation de titres à revenu fixe au cours des douze derniers mois, et nous prévoyons de continuer à le faire à l'avenir. Nous avons maintenu une position neutre sur les actions au cours des douze derniers mois environ, et compte tenu des valorisations élevées sur le marché américain en particulier, nous pensons qu'il y a une certaine vulnérabilité des actions, et nous allons donc surveiller cela de très près. Mais nous pensons qu'il y a de la valeur sur les marchés d'actions en dehors des États-Unis. Ainsi, bien que nous soyons neutres en matière d'actions au niveau supérieur, nous avons procédé à des ajustements de nos taux d'actions régionaux pour tirer parti de certaines différences de valorisation entre le marché américain et les autres marchés. Ainsi, bien que nous soyons neutres en termes de répartition des actifs, nous procédons à des changements en profondeur pour tirer parti des opportunités qui se présentent à nous.
Comme vous l'avez dit, un portefeuille 60/40 ou un portefeuille équilibré s'est très bien comporté en 2024. C'est ce qui s'est produit historiquement. Nous avons évoqué les rendements sur cinq ans. Les investisseurs qui ont investi dans les Sept Magnifiques au cours des douze derniers mois ont obtenu des rendements plus élevés que les très bons rendements d'un portefeuille équilibré, mais il ne faut pas oublier que lorsque vous faites ça, vous prenez un risque énorme. Cela peut très vite se retourner contre vous. Pour certains de ces titres, la semaine ou les deux dernières semaines ont été un bon exemple de cela. Ils peuvent se retourner très rapidement contre vous, alors que les rendements que vous obtenez d'un portefeuille équilibré sur une base ajustée au risque sont très bons. Pour la plupart des investisseurs, il est beaucoup plus logique d'être plus largement diversifié, en particulier à un moment où les valorisations des actions sont plus élevées. Même s'il est très probable que les taux baissent, parce que l'inflation semble être maîtrisée, il y a toujours le risque que les taux continuent à augmenter pour toutes sortes de raisons dont nous avons parlé — la dette publique aux États-Unis, une croissance forte et continue, l'augmentation de la croissance dans le monde, de nombreux points chauds dans le monde qui pourraient entraîner une hausse des prix de l'énergie. Il y a toujours des risques dont il faut être conscient. Je n’en suis pas, moi-même toujours conscient, mais vous, vous l’êtes, car vous gérez les milliards de tous ces gens.
Il faut savoir que les rendements ne sont pas tout. Il faut aussi tenir compte du risque que l'on prend pour obtenir ce rendement. Les personnes qui investissent uniquement dans les sept plus grandes actions américaines ont obtenu d'excellents résultats avec très peu de poches de volatilité. Au cours des deux dernières années, c'était une bonne situation, mais il faut trouver un équilibre entre le rendement et le risque que l'on prend. Lorsque cette partie du marché se retourne, l'expérience peut être douloureuse pour les investisseurs. Je souscris pleinement à l'argument de la diversification. Nous en avons parlé à maintes reprises lors de nos rencontres, je crois vraiment qu'il faut adopter une approche diversifiée de l'investissement. Vous recherchez le rendement tout en équilibrant les risques au sein du portefeuille. Avoir un portefeuille diversifié qui possède des actions et des obligations sur différents types d'obligations et aussi des actions dans différentes régions, cela permet d'atténuer les risques et les rendements. Un portefeuille équilibré peut toujours générer un rendement élevé. Ce ne sera peut-être pas les 60 % que vous obtiendriez si vous ne déteniez que les actions des Sept Magnifiques, mais le profil de rendement sera beaucoup plus cohérent, ce qui permettra aux clients de rester investis sur le marché et de ne pas paniquer face à la volatilité. Je pense que c'est vraiment important. Je n'ai pas de boule de cristal pour savoir comment les marchés vont se comporter. J'ai participé à une séance avec quelques collègues en décembre, et notre responsable des actions, Stu Kedwell, que vous recevez régulièrement à l’émission. Il avait une très belle citation que je lui emprunte. Il a dit que l'on ne peut pas prédire, mais que l'on peut se préparer. Nous ne pouvons pas prédire comment les marchés vont se comporter, mais nous pouvons nous préparer à différents types d'environnements de marché, à différents scénarios, et cela nous permettra d'obtenir des rendements plus réguliers, constants à l'avenir. Je vais conclure en disant aux auditeurs qu'on ne peut pas prédire, mais qu'on peut se préparer. Et c'est probablement ce sur quoi les gens devraient se concentrer à l'approche de 2025.
Oui, c'est vrai. Et pour un homme assis au milieu de l'océan Atlantique, aux Açores, je suis à mi-chemin entre l'Amérique du Nord et l'Europe, ce qui, à ce moment précis, me semble être un endroit plutôt agréable à vivre. Je pense que ma maison se trouve techniquement sur la plaque africaine. Géologiquement, je suis donc en Afrique, là où toutes les plaques se rencontrent. Mais quoiqu’il en soit, il y a un magnifique paradis ici, en plein milieu. J'ai vu trop d'investisseurs canadiens se réfugier dans les extrêmes. Lorsque les taux étaient plus élevés, tout le monde a pris le parti de ne prendre aucun risque et de bloquer des taux garantis élevés. Ensuite, il y a tout un autre groupe d'investisseurs qui se sont lancés à la chasse aux «hauts potentiels», aux crypto-monnaies, peu importe les noms, en prenant autant de risque qu’il le pouvait. Ce que j'espère pour 2025, c'est qu’il y aura une belle rencontre quelque part au milieu, une plus grande diversification pour les investisseurs, et que nous commencerons à voir, sans que cela ne soit trop difficile, que la partie gestion du risque de la gestion de portefeuille est d'une importance critique, et c'est ce que vous et votre équipe faites si bien.
Tout à fait d'accord. Un portefeuille équilibré n'aura jamais le meilleur rendement du marché, mais il n'aura jamais non plus le pire rendement. La progression sera lente et régulière. Cela permet aux gens d'y investir. Ils ne paniqueront pas face à la volatilité si vous leur offrez un rendement régulier et constant. Je crois fermement au pouvoir de l'approche diversifiée et du portefeuille équilibré pour calmer les gens et les maintenir investis à long terme.
Encore une fois, c'est un excellent conseil. J'ai remarqué, et je suis sûr que certaines personnes qui regardent la version YouTube de l’émission ont vu qu'après que j'ai parlé en mal de votre chat et que je l'ai dépeint comme un destructeur, voilà qu’il vient de faire son apparition. En réalité, il me parait bien gentil.
Oui, j'en ai trois. Celui-là est mon plus jeune. Il s'est endormi derrière. Je n’arrive pas à vous le montrer mais il est couché, juste là, derrière moi, si vous voyez une masse noire. Désolée.
Non, non. Nous aimons toujours les interventions d'invités spéciaux à cette émission et nous aimons toujours les vôtres, Sarah, vos interventions. Alors, bonne année à vous et à votre famille. Tous nos vœux vous accompagnent. Merci d'avoir pris le temps de vous joindre à nous.
J'en suis ravie. Je vous remercie de votre attention.