En tant qu’investisseur, il est naturel de ressentir de l’incertitude de temps à autre. C’est particulièrement vrai quand les marchés réagissent vivement à l’évolution de la conjoncture économique. Nous vivons certainement une telle situation dans le contexte de la pandémie de COVID-19, qui continue d’avoir des répercussions sans précédent sur les économies du monde entier, sur les marchés financiers et sur notre vie au quotidien. Durant cette période de crise, il peut être utile de réfléchir au passé pour se faire une idée de la suite possible des choses.
Préparer le terrain
Dans le domaine des placements, les termes marché baissier et marché haussier sont souvent employés. Toutefois, la définition exacte de chacun suscite quelques débats.
- Un marché baissier se produit quand la valeur d’un indice ou d’un actif chute de 20 % ou plus, et correspond à la période allant du sommet au creux du marché.
- Un marché haussier peut être considéré comme toute période qui survient entre deux marchés baissiers et s’échelonne du creux au sommet du marché.
D’après ces définitions, on peut officiellement dire que les actions américaines ont amorcé un marché baissier le 12 mars, quand l’indice S&P 500 a clôturé en baisse de plus de 20 % par rapport au sommet record atteint seulement 22 jours auparavant. Ce recul a marqué la fin du marché haussier qui avait débuté le 9 mars 2009, soit au plus fort de la crise financière mondiale.
Nous avons déjà connu une situation semblable
Malgré l’inquiétude qu’engendre tout repli des marchés financiers, il peut être rassurant de savoir que cette situation n’est pas inédite. En effet, lorsque l’on examine l’évolution des marchés boursiers américains au cours des 70 dernières années, on se rend compte qu’il y a eu dix marchés baissiers distincts. On peut en déduire que les investisseurs à long terme devraient s’attendre à connaître, en moyenne, un marché baissier une fois tous les sept ans environ.
Historique des marchés haussiers et baissiers aux États-Unis
Au 13 juin 2022. Reflet de l’indice S&P 500. Sources : RBC GMA et Bloomberg. Il est impossible d’investir directement dans un indice. Le graphique ne tient pas compte des frais liés aux opérations, des frais de gestion et des taxes ou impôts. Si ces coûts et ces frais étaient pris en compte, les rendements seraient plus bas. Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs. Un marché haussier commence au niveau de clôture le plus bas atteint après une chute d’au moins 20 % du marché. Un marché baissier commence lorsque l’indice clôture en baisse d’au moins 20 % par rapport à son précédent sommet.
- Les marchés baissiers sont de formes et de tailles variées. Certains marchés baissiers sont modérés et rapides, comme celui survenu en 1957, lorsque les actions américaines ont chuté de 20,7 % et amorcé un redressement environ trois mois plus tard. D’autres marchés baissiers ont été particulièrement prononcés. Par exemple, pendant la crise financière mondiale, les actions américaines ont perdu près de 57 % dans le cadre d’un marché baissier qui a duré environ un an et demi.
- La résilience à long terme des marchés. Peu importe la gravité ou la durée du repli, les marchés se sont toujours redressés pour poursuivre leur trajectoire vers de nouveaux sommets.
- Une baisse des prix des actifs devrait entraîner des rendements supérieurs à long terme. Il est quasiment impossible d’anticiper le creux d’un marché baissier. Cela dit, l’histoire montre que les gens qui investissent au cours d’un marché baissier, peu importe le moment, obtiennent habituellement des rendements subséquents positifs à long terme.
Le graphique ci-dessous indique que, chaque fois que le marché a subi un repli marqué, le rebond enregistré l’année suivante a lui aussi été considérable. Ce scénario s’est répété pour tous les marchés baissiers depuis 1950.
Sources : RBC GMA et Bloomberg. Indice S&P 500 ($ US) (RG). Données pour la période du 1er janvier 1950 au 29 février 2020. Les rendements subséquents sur 12 mois correspondent aux rendements médians sur 12 mois. Il est impossible d’investir directement dans un indice. Le graphique ne tient pas compte des frais liés aux opérations, des frais de gestion et des taxes ou impôts. Si ces coûts et ces frais étaient pris en compte, les rendements seraient plus bas. Les rendements antérieurs ne sont pas garants des résultats futurs.
Le fait d’observer la valeur de vos placements fluctuer peut être une expérience difficile sur le plan émotionnel. Pourtant, même si cela ne semble pas le cas sur le coup, les marchés baissiers font partie intégrante du cycle d’investissement à long terme. En pareilles circonstances, il peut sembler normal d’apporter des modifications radicales à votre portefeuille de placement. Toutefois, une telle décision peut grandement nuire à l’atteinte de vos objectifs à long terme.
Il n’est pas facile de mettre en balance les risques présentés dans les manchettes des médias et ses connaissances concernant l’amélioration du potentiel de rendement à long terme. Toutefois, en le faisant dans le contexte d’un plan financier élaboré avec soin, vous pouvez fortement améliorer vos chances de réussite. En fait, une telle approche pourrait même vous aider à envisager les périodes de faiblesse du marché comme une occasion pour acheter des placements en solde.
Il est important de suivre votre plan financier et de gérer la dérive de votre portefeuille au fil de l’évolution des marchés. Votre conseiller est à votre service