En matière de placement, il n’est pas étonnant que bon nombre de Canadiens aient tendance à privilégier les sociétés nationales, dont les produits et les services leur sont familiers. Ce comportement des investisseurs, appelé le biais national, résulte de la tendance à se cantonner dans son pays et n’est pas exclusif au Canada. Il s’agit de fait d’un phénomène mondial, comme le montre ce graphique.
Biais national par pays
Source : La pondération dans l’indice mondial reflète la pondération du pays dans l’indice MSCI Monde tous les pays, au 31 mai 2019. Les données relatives aux placements des investisseurs sur le marché national proviennent du FMI et sont en date de décembre 2014.
Bien que les investisseurs puissent préférer les placements nationaux, cette préférence les rend plus vulnérables si l’économie intérieure faiblit, et ce, pour deux raisons :
1. Éventail réduit de possibilités
Le Canada ne compte que pour une petite partie du PIB mondial et représente à peine plus de 3 %1 du marché mondial des capitaux. Autrement dit, 97 % des possibilités de placement dans le monde se trouvent hors du Canada. Accorder trop d’importance à un pays revient sur le plan financier à placer tous ses œufs dans le même panier.
2. Risque de concentration
Les Canadiens qui se contentent d’investir sur le marché national risquent d’avoir moins de possibilités et d’augmenter le risque de concentration de leur portefeuille. Ainsi, le marché boursier canadien fait figure d’exception dans le monde par le fait que la majorité des sociétés qui le composent appartiennent à seulement trois secteurs, soit ceux de l’énergie, de la finance et des matières.
Risque de concentration : Comparaison des marchés canadien et mondial
Afin d’y remédier, les investisseurs peuvent se tourner vers l’étranger pour diversifier leurs placements.
Il peut être avantageux d’investir au Canada. Toutefois, de nombreux Canadiens ne réalisent peut-être pas à quel point la part de leur patrimoine située au Canada ou liée à son économie est importante. En fait, environ 90 % des actifs totaux du Canadien moyen se trouvent au Canada, notamment la maison, l’épargne, les placements le revenu d’emploi et les rentes (de régimes d’État et d’entreprise).
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40,6 % |
Immobilier |
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18,6 % |
Fonds, actions et obligations (Canada) |
26,5 % |
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7,9 % |
Fonds, actions et obligations (étranger) |
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15,8 % |
Pensions, assurance, RPC/RRQ |
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11,4 % |
Liquidités et CPG |
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5,6 % |
Hypothèques et entreprises privées |
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Vous pourriez simplement commencer par investir une partie des cotisations que vous versez à vos comptes de placement dans d’autres régions et dans des secteurs différents. En diversifiant vos placements à l’échelle mondiale, vous pourriez augmenter leur potentiel de rendement, tout en diminuant leur volatilité, comme l’illustre le graphique de résultats passés ci-dessous.
« qu’en effectuant des placements dans des actions et des titres à revenu fixe diversifiés à l’échelle mondiale, les investisseurs pourront mieux naviguer dans différentes conjonctures de marché, y compris lors des reculs des marchés à court terme dans toute catégorie de titres ou région »
Sarah Riopelle
vice-présidente et première gestionnaire de portefeuille, RBC Gestion mondiale d’actifs, indique d’ailleurs
Un portefeuille mondial bien diversifié peut vous offrir une expérience de placement plus sereine. De plus, il peut réduire le risque de pertes et vous procurer de meilleures possibilités de rendement à long terme.
Ressources additionnelles