En tant qu’investisseur, vous avez peut-être plusieurs objectifs (p. ex., retraite, achat important, études). Ces objectifs peuvent être atteints de différentes façons. Bien comprendre le rapport entre la volatilité et le rendement vous aidera à trouver un équilibre qui vous convient et à prendre de meilleures décisions de placement.
La volatilité représente les fluctuations de prix d’un placement. Plus le prix varie, plus la volatilité est grande. Par exemple, un titre dont le cours fluctue entre +7 % et -5 % en un an est plus volatil qu’un placement dont le rendement oscille entre +3 % et -2 % en un an.
Pour illustrer notre point, prenons l’exemple des prévisions météo pour les vacances. Imaginons que la température moyenne des villes A et B est de 25 degrés en juillet. Dans la ville A, la température demeure agréable à 25 degrés pendant la majeure partie de la journée, variant légèrement le matin et le soir. Comme les variations sont faibles, il suffit de prévoir des vêtements adaptés à une température de 25 degrés.
Par contre, dans la ville B, où il fait aussi 25 degrés en moyenne, la température peut atteindre 40 degrés le midi et ne diminuer qu’à 17 heures. Les fortes variations de température vous obligeront à porter des chandails et plusieurs chemises chaque jour et vous feront vivre une tout autre expérience.
Tous les placements, même les liquidités, comportent un certain degré de volatilité. En général, les liquidités sont peu volatiles, contrairement à certaines actions ou à d’autres titres de participation.
L’exemple suivant montre où se situent les trois principales catégories d’actif sur l’échelle de volatilité et de rendement. Notez que les rendements plus élevés tendent à aller de pair avec une volatilité plus élevée.
Liquidités placements à court terme dans les marchés monétaires ou les bons du Trésor |
Titres à revenu fixe S’entend généralement d’obligations ou de titres de crédit émis par des gouvernements ou des sociétés |
Actions Correspondent aux actions des sociétés cotées en bourse |
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Rendement prévu | |||
Volatilité prévu |
D'un point de vue historique, le marché boursier canadien progreese bien plus souvent qu'il ne recule.
périodes mobiles de un an, 3 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans et 30 ans; du 1er janvier 1980 au décembre 2018
Points importants
- D’un point de vue historique, le marché boursier canadien* a progressé bien plus souvent qu’il a reculé.
- Depuis 1980, le marché boursier canadien n’a jamais produit de rendement négatif sur une période mobile de dix ans.
- D’un point de vue historique, les marchés boursiers ont affiché une tendance à la hausse.
La volatilité d'un portefeuille diversifié diminue avec le temps
périodes mobiles de un an, 3 ans, 5 ans, 10 ans, 20 ans et 30 ans; du 1er janvier 1980 au décembre 2018
Points importants
- Historiquement, la volatilité est plus élevée sur de courtes périodes.
- Les effets de la volatilité deviennent moins visibles à long terme.
- D'un point de vue historique, les investisseurs qui ont conservé leurs placements ont été récompensés.
À des fins d’illustration seulement. Ces données ne traduisent nullement les résultats futurs. Les périodes mobiles sont des périodes de mois consécutifs. De nouvelles périodes commencent le premier jour de chaque mois. Par exemple, la première période d’un an a commencé le 1er janvier 1980 et s’est terminée le 31 décembre 1980.
Source : RBC GMA
* Marché des actions canadiennes représenté par l’indice composé de rendement global S&P/TSX.
Portefeuille diversifié composé de 2 % en espèces, de 43 % en titres à revenu fixe, de 19 % en actions canadiennes, de 20 % en actions américaines et de 16 % en actions internationales. Les espèces sont représentées par l’indice de rendement global des bons du Trésor à 30 jours FTSE TMX Canada ; les titres à revenu fixe, par l’indice des obligations universelles FTSE TMX Canada (rendement global) ; les actions canadiennes, par l’indice composé de rendement global S&P/TSX ; les actions américaines, par l’indice de rendement global S&P 500 ; les actions internationales, par l’indice de rendement global MSCI EAEO net d’impôt.
Les rendements des indices sont composés annuellement et supposent le réinvestissement de toutes les distributions. Toutefois, ils ne tiennent pas compte de la déduction des dépenses liées aux placements. Si ces dépenses étaient prises en compte, les rendements seraient plus bas. Il n’est pas possible d’investir directement dans un indice.
Le risque varie largement dans les trois principales catégories d’actif. Par exemple, parmi les titres à revenu fixe, certaines obligations peuvent être plus risquées que d’autres.
Tenez compte des fluctuations
La catégorie d’actif n’indique pas à elle seule la volatilité d’un placement. Par exemple, dans le cas des titres à revenu fixe, certains types d’obligations peuvent être plus volatils que d’autres. Pour en savoir plus, lisez notre article intitulé Comment diversifier des placements à revenu fixe.
Tenez compte des fluctuations
Souvent, les investisseurs s’attardent uniquement au rendement historique lorsqu’ils choisissent un fonds pour leur portefeuille. Il importe cependant de connaître également la volatilité du fonds durant la période. Deux fonds peuvent avoir évolué très différemment pour parvenir au même rendement.
Par exemple, les fonds A et B rapportent 8 % depuis cinq ans. Comme vous le voyez, leur rendement est similaire à long terme, mais le fonds A a subi plus de fluctuations (volatilité) pour obtenir le même résultat.
La morale de l’histoire est la suivante : le rendement n’est que l’un des aspects des placements. Tenez compte de votre tolérance à la volatilité et choisissez le fonds qui répond le mieux à vos besoins. Un investisseur doit ajuster ses attentes de rendement en fonction du degré de volatilité attendu de son portefeuille, en tenant compte par ailleurs de son niveau de tolérance au risque, de son horizon de placement et de ses objectifs à long terme.
La manière dont vous composez avec les risques peut devenir bien différente lorsque les marchés sont volatils. Il y a donc, d’une part, votre niveau de tolérance au risque, et, d’autre part, votre capacité à prendre des risques, c’est-à-dire votre capacité à assumer ces risques sur le plan financier.