Principaux points à retenir
- Le marché boursier est l’endroit où les investisseurs peuvent acheter et vendre les actions de sociétés ouvertes.
- L’économie désigne l’activité de production et de dépense d’argent par les citoyens, les entreprises et le gouvernement dans un pays. La santé économique se mesure généralement par le produit intérieur brut (PIB).
- Les rendements boursiers et économiques ne vont pas toujours de pair. La vigueur du marché boursier ne dénote pas toujours une économie en croissance.
- Vous pouvez diversifier votre portefeuille dans plusieurs catégories d’actifs pour atténuer les risques associés aux fluctuations des cycles économiques et boursiers.
Il est normal de s’attendre à ce que la trajectoire du marché boursier d’un pays suive de près celle de son économie. Mais la réalité n’est pas aussi simple. Dans cet article, nous examinerons en détail ces deux éléments et ce qu’ils signifient pour les investisseurs.
Qu’est-ce que le marché boursier ?
Un marché boursier est le lieu d’achat et de vente des actions. Chaque marché boursier a son indice : un groupe d’actions sélectionnées pour représenter le rendement global du marché boursier. Par exemple, vous entendrez souvent parler du S&P 500 dans les nouvelles. Il s’agit d’un indice composé de 500 titres des plus grandes sociétés qui se négocient sur les marchés boursiers américains. On estime que le rendement de l’indice est représentatif du rendement de l’ensemble du marché. Bon nombre de ces sociétés exercent leurs activités à l’échelle mondiale, dont Microsoft, Walmart, Starbucks et Amazon.
Qu’est-ce que l’économie ?
L’économie est la somme de toutes les activités de production et de dépense dans une région ou un pays. Dans les manchettes, on utilise souvent les variations du produit intérieur brut (PIB) pour mesurer l’économie et en assurer le suivi. D’autres mesures de rendement incluent l’emploi, le marché du logement, la confiance des consommateurs, les dépenses et la dette.
Le produit intérieur brut (PIB) est égal à la valeur en dollars de tous les produits finis et services produit dans un pays dans une période précise.
Quelle est la relation entre le marché boursier et l’économie ?
Il n’y a jamais eu de relation stable entre le marché boursier et l’économie. Les deux évoluent habituellement à peu près dans la même direction, mais ils se comportent souvent de façon très différente, en particulier à court terme. Plusieurs raisons justifient cette relation contrastée. Par exemple :
- Le marché boursier et l’économie sont orientés dans des directions différentes.
Le marché boursier a une vue prospective. Le prix que vous êtes prêt à payer aujourd’hui pour une action est fondé sur les attentes du rendement futur de l’entreprise. En revanche, les données économiques sont souvent rétrospectives, témoignant de ce qui s’est déjà produit. Des éléments comme le PIB et les données sur l’emploi rendent compte du passé, permettant aux économistes de déterminer où nous nous situons dans le cycle économique. Il y a donc un décalage entre le cycle économique et celui du marché, comme le montre le graphique ci-dessous.
Le marché boursier et l’économie : la relation entre les deux cycles
Source : RBC GMA À titre indicatif seulement.
- Les différences entre les pays complexifient la relation.
Nous constatons que la relation entre le marché et l’économie varie d’un pays à l’autre, ce qui est attribuable dans une certaine mesure à la composition du marché boursier national.
Ainsi, les marchés boursiers du Canada et des États-Unis diffèrent grandement sur le plan de la composition des secteurs cycliques et des secteurs contracycliques.
Les secteurs cycliques sont susceptibles de suivre la même trajectoire que l’économie. Lorsque l’économie se porte bien, les actions liées aux secteurs cycliques tendent à enregistrer des rendements supérieurs. À l’inverse, lorsque l’économie bat de l’aile, ces actions tirent habituellement de l’arrière. C’est le cas des actions liées aux secteurs de l’énergie et de la consommation discrétionnaire.
Les secteurs contracycliques se rapportent généralement à des biens et services que les consommateurs doivent se procurer même quand leur budget est serré. Les actions liées à ces secteurs ont tendance à bien se comporter en période de ralentissement économique, car la demande de ces biens et services reste stable. Les actions liées aux secteurs des services publics et des soins de santé en sont des exemples.
Source : RBC GMA Au 30 septembre 2021. Le marché boursier canadien est représenté par l’indice composé S&P/TSX. Le marché boursier américain est représenté par l’indice S&P 500.
Principaux points à retenir :
- Au Canada, la Bourse de Toronto compte surtout des sociétés des secteurs cycliques traditionnels. Les secteurs de l’énergie, de la finance, des produits industriels et des matières représentent environ les deux tiers de l’indice canadien.
- Par contraste, la proportion des secteurs cycliques sur le marché boursier américain (représenté par l’indice S&P 500) est à peu près deux fois moins élevée que sur le marché canadien, tandis que la part des secteurs contracycliques y est nettement supérieure.
- De plus, le secteur de la technologie de l’information représente une part importante du marché américain. Microsoft et Apple figurent parmi les sociétés dont le poids est le plus élevé dans le S&P 500. Grâce à leur taille, à leur envergure, à leurs modèles d’affaires et à leurs offres de services, ces sociétés sont moins susceptibles d’être sensibles à la conjoncture économique, et elles sont souvent en mesure de contourner les difficultés auxquelles les petites entreprises sont confrontées.
- Les attentes influent sur la façon dont les investisseurs assimilent les nouvelles économiques
Les nouvelles économiques peuvent être bonnes ou mauvaises. Toutefois, ce qui a plus d’incidence sur les marchés est de savoir si les nouvelles sont meilleures ou pires que ce que prévoyaient les investisseurs. Envisageons les scénarios suivants :
- Des nouvelles positives sur l’emploi et le taux de chômage peuvent alimenter l’optimisme des investisseurs quant à une croissance plus rapide que prévu de l’économie.
- Des signes d’une consommation plus vigoureuse que ce qui est attendu sont bien accueillis par les investisseurs. Il en est ainsi parce que, dans les pays développés, les dépenses de consommation génèrent de l’activité économique. Celle-ci soutient en retour le potentiel de bénéfices des sociétés cotées en bourse.
- Il arrive aussi que de mauvaises nouvelles favorisent les marchés. Un exemple serait la chute inattendue des données sur l’emploi. Les marchés pourraient donc s’attendre à ce que les gouvernements et les banques centrales réagissent en mettant en place des mesures monétaires et budgétaires pour stimuler l’économie. En général, les attentes de mise en œuvre de mesures de relance supplémentaires (et donc d’une augmentation des dépenses) sont encourageantes pour les investisseurs.
Lorsque les nouvelles économiques se révèlent plus désastreuses que prévu, certains investisseurs réagissent en quittant les marchés et en se réfugiant dans la sécurité des placements en espèces. Mais l’histoire a montré que ces investisseurs ratent souvent des occasions de cette façon. Les actions affichent leurs plus bas prix quand les perspectives sont sombres, ce qui crée des occasions pour les investisseurs prêts à regarder vers l’avenir. Il vaut mieux prendre de telles décisions dans le cadre d’un plan financier soigneusement conçu.
Bâtir un portefeuille pour toutes les conditions
En tant qu’investisseur, la compréhension de la dynamique entre le marché boursier et l’économie peut vous aider à absorber les nouvelles économiques et à rester concentré sur le long terme. Il est également essentiel de détenir un portefeuille bien diversifié. Vous pourriez ainsi faire facilement face à toutes les conditions du marché et éviter les erreurs de placement les plus courantes.
La première étape consiste à comprendre la dynamique du marché. Vous êtes prêt à investir ? Consultez les clés d’un placement réussi. Vous pouvez aussi parler à un conseiller financier qui pourra élaborer un plan de placement qui vous convient.