Les placements à revenu fixe comportent plusieurs avantages : ils fournissent une source de revenus prévisible, contribuent à la préservation du capital et diversifient avantageusement les portefeuilles.
Les placements à revenu fixe ne sont pas tous égaux. Il importe donc de diversifier ces titres dans votre portefeuille. Par contre, chaque segment réagit différemment à l'évolution des taux d'intérêt, des perspectives économiques et d'autres facteurs.
Ce tableau montre les divers risques et le niveau de revenu global potentiel des bons du Trésor et de différents segments du marché obligataire.
Bons du Trésor, papier commercial et acceptations bancaires
Les bons du Trésor et autres instruments du marché monétaire comme le papier commercial et les acceptations bancaires sont considérés comme le segment le plus sûr du marché des titres à revenu fixe. Les bons du Trésor sont des titres d’emprunt à court terme vendus au-dessous du pair, émis ou garantis par le gouvernement fédéral, provincial ou d'autres gouvernements. Le taux d'intérêt est fixé au moment de l'émission, mais la valeur du bon fluctue en fonction du taux d'escompte. Le rendement est calculé d’après la différence entre le prix payé et la valeur au pair (également appelée coupure ou valeur nominale). Les bons du Trésor atteignent leur valeur nominale à l'échéance (généralement 90 ou 180 jours) mais n'offrent pas d'intérêt fixe comme la plupart des obligations. Contrairement aux bons du Trésor, le papier commercial et les acceptations bancaires sont émis par des sociétés. Un papier commercial est un billet à ordre négociable dont le terme varie de quelques jours à un an et qui n’est généralement pas garanti par les actifs de la société. Les acceptations bancaires sont des billets à ordre de courte durée, garantis sans condition par une importante banque à charte. Elles offrent un rendement supérieur à celui des bons du Trésor, ainsi qu’une qualité et une liquidité supérieures à celles de la plupart des émissions de papier commercial.Obligations de sociétés de première qualité
Ces obligations sont souvent appelées « obligations de première qualité » puisqu'elles sont émises par les grandes sociétés qui jouissent d'une cote de solvabilité élevée. Standard & Poor's attribue les cotes AAA, AA, A ou BBB aux obligations de première qualité. Les obligations de sociétés de première qualité procurent un peu plus de revenus que les obligations du gouvernement parce qu'elles ne sont pas garanties par un gouvernement. Les différences de taux (écarts de taux) entre les obligations de sociétés et les obligations du gouvernement augmentent et diminuent généralement en fonction de la confiance des investisseurs, de leur tolérance à l'égard du risque, des perspectives de l'économie et de la croissance des bénéfices des sociétés. (Les différences de taux ou simplement écarts entre les types d'obligations sont appelées écarts de taux d'intérêt.) Avec les obligations de sociétés de première qualité, les investisseurs acceptent le risque que la société émettrice ne puisse acquitter les paiements d'intérêt et rembourser le capital. Le risque pour les obligations de sociétés de première qualité toutefois est très faible.
Obligations de sociétés à rendement élevé
Les obligations de sociétés à rendement élevé sont émises par les sociétés qui ne jouissent pas d'une aussi bonne cote de solvabilité que les émetteurs de titres « de première qualité ». Standard & Poor's attribue la cote BB ou une cote inférieure aux obligations à rendement élevé. En général, elles procurent aux investisseurs un rendement en revenu supérieur à celui des obligations de sociétés ou des obligations d’État. Ce rendement compense le risque que la société émettrice ne verse pas les intérêts et ne rembourse pas le capital. Parce qu'elles comportent un risque supérieur de défaillance, elles présentent par rapport aux obligations du gouvernement un écart de taux dépassant celui qui existe entre les obligations de sociétés de première qualité et les obligations du gouvernement.