Il existe de nombreuses solutions d’épargne en vue de la retraite. Certains Canadiens bénéficient d’un régime d’épargne-retraite offert par leur employeur. Ils peuvent ainsi verser des cotisations supplémentaires auxquelles s’ajoutent souvent des cotisations de contrepartie de leur employeur. En ce qui a trait à l’épargne personnelle, deux options s’offrent à vous : un compte enregistré ou un compte non enregistré.
Régimes d’épargne enregistrés
Ces régimes sont « enregistrés » auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC), ce qui donne droit à certains avantages fiscaux. En contrepartie, ils sont parfois assujettis à des règles concernant le montant que vous pouvez y cotiser chaque année, les produits dans lesquels vous pouvez investir (fonds communs de placement, fonds négociés en bourse [FNB], CPG, actions et obligations) et l’imposition des retraits. Parmi ces régimes figurent notamment le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et le compte d’épargne libre d’impôt (CELI).Comptes de placement non enregistrés
Ces comptes n’offrent pas les économies d’impôt ni les avantages liés au report d’impôt des comptes enregistrés. En revanche, vous avez facilement accès à vos fonds et vous décidez des sommes que vous investissez ou que vous retirez. Tous les revenus de placement sont imposables à un taux qui varie selon leur type (intérêts, dividendes ou gains en capital).De nombreux Canadiens choisissent les REER pour épargner en vue de leur retraite. Voici pourquoi :
1. Vous pouvez réduire votre charge fiscale.
Les REER offrent des avantages fiscaux importants. Premièrement, vous pouvez déduire les cotisations que vous y versez du calcul de votre revenu imposable, ce qui vous procure un avantage fiscal immédiat. Aussi, plus vous cotisez à votre REER et plus votre taux marginal d’imposition est élevé, plus vous bénéficiez d’un avantage fiscal important.
Notez toutefois que vos cotisations sont assujetties à un plafond annuel. Pour l’année 2024, vous pouvez verser 18 % du revenu gagné l’année précédente, jusqu’à concurrence de 31 560 $, moins le facteur d’équivalence. Si vous avez des droits de cotisation inutilisés des années antérieures, vous pouvez les reporter à une autre année.
De plus, les revenus et les gains que vous procurent les placements au sein de votre REER fructifieront à l’abri de l’impôt jusqu’à ce que vous retiriez des fonds de votre REER ou, une fois à la retraite, de votre FERR. C’est à ce moment seulement que tous les retraits sont imposés en tant que revenu ordinaire au taux marginal d’imposition. La situation peut néanmoins être avantageuse pour vous, puisque votre tranche d’imposition sera probablement moins élevée au moment où vous ferez ces retraits que lorsque vous travaillez. Vous pourriez en outre vous prévaloir des stratégies de fractionnement du revenu entre les conjoints.
2. Vous aurez moins tendance à retirer prématurément des fonds en raison du traitement fiscal des retraits.
Si une dépense substantielle et imprévue devait survenir, vous pourriez être tenté de puiser à même votre épargne-retraite accumulée dans un CELI ou dans des placements non enregistrés. Si vous tentez de faire de même avec votre REER, vous pourriez être pénalisé de plusieurs façons. Tout d’abord, vous serez peut-être assujetti à un taux de retenue pouvant atteindre 30 %. De plus, vous perdrez les droits de cotisation liés à ces fonds de façon permanente.
Il existe quelques autres moyens de tirer parti de votre REER.
- Le Régime d'accession à la propriété : Les changements apportés au budget 2024 se veulent une réponse à la crise du logement qui secoue tout le pays et à la hausse des loyers et des prix des maisons. Voici l’essentiel des modifications :
- Augmentation des limites de retrait : Les Canadiens pourraient retirer jusqu’à 60 000 $ de leur REER, plutôt que 35 000 $, de sorte que les couples pourraient retirer jusqu’à 120 000 $.
- Prolongation du délai de grâce pour le remboursement : Les gens ont jusqu’à 15 ans pour rembourser les fonds retirés de leur REER, et doivent donc rembourser minimalement le 1/15 du retrait chaque année. À l’heure actuelle, la période de remboursement débute la deuxième année suivant le premier retrait. Le budget propose de faire passer temporairement cette période de deux à cinq ans. Ainsi, toute personne qui effectue son premier retrait entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025 disposerait d’un délai de cinq ans avant de commencer à rembourser son retrait.
- Augmentation des limites de retrait : Les Canadiens pourraient retirer jusqu’à 60 000 $ de leur REER, plutôt que 35 000 $, de sorte que les couples pourraient retirer jusqu’à 120 000 $.
- Le Régime d'encouragement à l'éducation permanente vous permet de prélever 10 000 $ par année sur les fonds de votre REER (jusqu’à concurrence de 20 000 $ en quatre ans) pour retourner à l’école à temps plein. Certaines modalités relatives à l’admissibilité et au remboursement s’appliquent aussi à ce régime.
Renseignez-vous sur les autres options d’épargne-retraite auprès de votre conseiller. Vous pourrez ainsi déterminer ce qui est le plus avantageux pour votre avenir financier.
En résumé, l’économie et les sociétés s’adaptent sans cesse à l’évolution de la conjoncture. Ce processus est parfois douloureux. Cependant, si les récessions sont éprouvantes, elles durent en général très peu de temps. Au cours des années figurant dans le graphique ci-dessus, la récession n’a duré au total que 9,1 ans, soit moins de 15 % du temps total.
C’est une bonne nouvelle pour les investisseurs qui conservent leurs placements à long terme, que nous nous trouvions en récession ou non.