Quelques mois seulement se sont écoulés depuis que j’ai publié mon dernier article. Or, il s’en est passé des choses depuis ! La pandémie s’est propagée dans le monde, entraînant une volatilité sans précédent sur les marchés.
La crise de la COVID-19 a stoppé net la croissance mondiale, provoquant le choc le plus brutal et le plus important de l’histoire moderne. Ses conséquences sont toutefois inégales d’un pays et d’une région à l’autre, et surviennent à différents moments. Certaines régions ont été touchées plus tôt et se sont déjà rétablies, tandis que d’autres continuent de faire face à la crise. À certains endroits, une deuxième vague a frappé alors que l’on croyait que le pire était passé, tandis qu’ailleurs on s’en est sorti relativement indemne. La manière dont évoluera la situation au cours des mois et des trimestres à venir demeure très incertaine. Par conséquent, la volatilité restera probablement élevée à mesure que l’économie et les marchés se remettent des effets néfastes de la pandémie.
La pandémie a créé une divergence entre les marchés
Lorsque j’ai publié mon dernier article à la mi-avril, nous venions de vivre le plus court marché baissier de l’histoire, mais il était trop tôt à ce moment-là pour affirmer qu’il était bel et bien terminé. Les taux obligataires frôlent encore leurs creux historiques, alors que les actions ne cessent de grimper depuis le point le plus bas atteint à la fin du mois de mars. Cela dit, les marchés d’actions ne se redressent pas tous à la même vitesse. En 2020, l’écart entre les segments du peloton de tête et ceux qui sont restés à la traîne a été important. Le tableau donne un aperçu des divers degrés auxquels les marchés partout dans le monde ont réagi à la crise ainsi que les divergences susceptibles de persister pendant toute la période de reprise.
Rendement par catégorie d’actif
Au Canada, le faible rendement des actions nationales depuis le début de 2020 a vraisemblablement eu un effet disproportionné sur les investisseurs étant donné qu’en moyenne, 90 % des actifs des Canadiens sont liés au marché local. Bien que ce biais national ne soit pas un phénomène exclusivement canadien, il peut entraîner un risque propre au pays particulièrement important à cause de la forte concentration de nos marchés de capitaux. Pour cette raison, nous avons récemment réduit la pondération stratégique des actions canadiennes en faveur des actions mondiales dans plusieurs de nos solutions équilibrées et à actifs multiples. Le rendement des actions canadiennes dépend énormément d’une petite poignée de secteurs : la finance, l’énergie et les matières. Le rendement de ces secteurs est quant à lui influencé par les perspectives des taux d’intérêt et des prix de marchandises, lesquels sont fonction de la croissance économique mondiale. Étant donné le contexte économique difficile dans lequel nous nous trouvons, il n’est pas étonnant que l’économie et les marchés canadiens aient enregistré de piètres résultats.
Si les récents événements nous ont appris une chose, c’est que diversifier ses placements parmi différentes catégories d’actif et avoir une vision mondiale sont un moyen efficace de gérer la volatilité. Une telle stratégie peut vous aider à réduire l’impact des ralentissements localisés et à diversifier les sources de rendements entre plusieurs régions.
« Les principes de base de la diversification n’ont pas changé au fil des ans ; par contre, nous avons ajusté la méthode utilisée pour nos portefeuilles. L’adoption d’une approche mondiale en matière de diversification est un facteur essentiel pour limiter la volatilité et bien positionner les portefeuilles pour l’avenir. »
Nous utilisons souvent le tableau ci-après, connu sous le nom de « mosaïque », pour preuve. Il indique qu’aucun marché n’a systématiquement surclassé les autres au cours des dix dernières années. Il démontre également qu’un portefeuille diversifié à l’échelle mondiale est moins volatil d’une année sur l’autre que les catégories d’actif et les marchés pris individuellement. En effet, les risques sont répartis sur plusieurs marchés, afin que le rendement d’un seul placement n’ait pas une incidence démesurée sur le rendement du portefeuille. Même si elle réduit occasionnellement le potentiel de hausse, cette stratégie minimise le risque de baisse et vous permet de conserver vos placements lors de replis temporaires du marché, comme celui que nous venons de vivre.
Rendements des catégories d’actif au cours des dix dernières années
Que réservent l’économie et les marchés aux investisseurs ? Le risque le plus important associé au déconfinement est celui d’une résurgence du virus, qui pourrait conduire certaines économies à une deuxième paralysie. L’élection aux États-Unis en novembre et la dégradation des relations entre Washington et Pékin sont d’autres facteurs qui pourraient faire augmenter la volatilité des économies et des marchés financiers dans le monde.
Comme nous l’enseignent les six derniers mois, les marchés sont imprévisibles et des risques peuvent se matérialiser soudainement. Comme ces événements sont souvent difficiles à prévoir, une approche diversifiée à l’échelle mondiale permet d’en atténuer les conséquences sur le rendement des portefeuilles. Comme je l’ai déjà dit, et vous m’entendrez certainement le répéter à de nombreuses reprises à l’avenir, la diversification à l’échelle mondiale est la clé de la réussite à long terme.
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