La plupart des Canadiens profitent de l’abri fiscal que procurent le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou les avantages exonérés d’impôt du compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Toutefois, à l’extérieur des comptes enregistrés, l’efficience fiscale est primordiale pour la constitution du patrimoine.
L’efficience fiscale est un elément clé de l’optimisation des rendements de placement après impôt.
Les dividendes et gains en capital bénéficient d’un traitement fiscal préférentiel par rapport au revenu d’intérêts. L’établissement d’un portefeuille bien diversifié qui tient compte de l’efficience fiscale est l’une des meilleures façons de constituer un patrimoine et d’accélérer la croissance au fil du temps.
Ces types de revenus sont imposés de façon différente par l’Agence du revenu du Canada. Par exemple:
- À l’instar des salaires, le revenu d’intérêt habituellement tiré des placements comme les certificats de placement garanti (CPG) ou les comptes d’épargne est imposé au taux marginal d’imposition le plus élevé pour un particulier.
- Les dividendes versés au titre des actions émises par des sociétés canadiennes admissibles bénéficient d’un traitement fiscal plus favorable, car ce type de revenu donne droit au crédit d’impôt fédéral pour dividendes.
- Vous réalisez des gains en capital lorsque vous vendez votre placement à un prix plus élevé que votre valeur comptable (aussi appelé prix de base rajusté ou PBR). Votre valeur comptable est égale à la somme de vos cotisations effectuées dans un fonds commun de placement, plus les distributions réinvesties du fonds, moins les retraits. La valeur comptable permet d’établir si l’investisseur est en position de gain ou de perte en capital aux fins de l’impôt. Tout comme le revenu en dividendes, les gains en capital bénéficient d’un traitement fiscal favorable, puisque seulement la moitié de ces gains est assujettie à l’impôt.
- Les dividendes et gains en capital proviennent habituellement des placements en actions.
L’important, c’est ce que vous conservez après impôt
Le rendement après impôt correspond au rendement du placement moins l’impôt. Autrement dit, si le taux de rendement annuel d’un placement est de 8 % et que le taux marginal d’imposition de l’investisseur est de 26 %, le taux de rendement après impôt du placement est de 5,9 %.
L’efficience fiscale d’un portefeuille de placements n’est pas une stratégie s’adressant uniquement aux personnes qui ont un besoin immédiat de liquidités. Si votre plan d’investissement prévoit des objectifs à long terme comme une retraite confortable, la réduction de l’impôt que vous payez au titre de vos placements peut avoir une incidence majeure sur votre portefeuille à long terme. C’est la raison pour laquelle il est essentiel de bâtir un portefeuille bien diversifié qui contient la combinaison de liquidités, de titres à revenu fixe et d’actions concordant avec vos objectifs de placement pour faciliter la constitution d’un patrimoine et l’accélération de la croissance au fil du temps.
Les types de placements que vous détenez et leur détention dans des régimes enregistrés (REER et CELI) ou non peuvent influer sur l’efficience fiscale de l’ensemble de votre portefeuille et, en fin de compte, sur vos chances d’atteindre vos objectifs financiers.
Comparaison de trois portefeuilles fictifs du point de vue de l'efficience fiscale
Le tableau suivant décrit brièvement quelques types de distributions que les investisseurs peuvent recevoir des fonds communs de placement et les modalités d’imposition de chacun.
Quels sont les différents types de distributions ?
Voici différents types de distributions de fonds communs de placement et leur régime d’imposition.
Vous pouvez rester sur la bonne voie pour réaliser vos objectifs à long terme en élaborant un portefeuille de placements fiscalement avantageux avec votre conseiller.